Il y a assez souvent une fausse apparence de facilité lorsqu'on a envie de parler de la ville qui vous a vu naître grandir et que l'on croit maîtriser sur toutes ses coutures. Sans doute, fait-on allusion aux grandes artères, aux monuments historiques, au vacarme têtu des cars rapides, aux rues bondées de marchands ambulants, au parfum de la ville. Cela va de soi, cette approche éternelle, version carte postale, souvent servie pour fixer nos souvenirs pour la postérité.
Mais il y a aussi l'âme de cette ville, qu'au delà du détour, on peut découvrir par son côté insolite, son lot de merveilles et d'inattendus, surtout, si des mutations importantes y ont eu lieu. C'est vrai que Dakar a changé avec ses tours, ses nouvelles
routes, ses échangeurs, sa corniche, ses palmiers, qui font partie aujourd'hui du décor.
J’ai essayé d'être non plus l'habitant, ce routinier désabusé, mais plutôt cet étranger, à la porte de l'Afrique, empruntant au mieux, les bons raccourcis pour fantasmer..